Fondé en 2018, ce spin-off de l’EPFL s’est spécialisé dans l’analyse de contenus pour l’industrie des médias à un stade précoce grâce à l’intelligence artificielle. Par exemple, en analysant un script, la société prévoit le succès d’un film. Cela peut aussi concerner une série ou une publicité. «Nous comptons à ce jour environ 600 clients, essentiellement des sociétés de production et des studios, dont les deux tiers sont basés aux Etats-Unis», souligne le cofondateur Sami Arpa. Né en Turquie, il a étudié l’ingénierie informatique, puis l’esthétique computationnelle, qui explore la manière dont l’IA et les algorithmes peuvent être utilisés pour analyser, générer et interpréter l’esthétique dans l’art, le design et d’autres formes d’expression visuelle. Il a également exploré le cadrage, le montage et la réalisation pour des productions locales.
La start-up emploie 25 personnes entre l’Innovation Park, Londres et la Californie. Récemment, elle a suscité une grande attention en levant 7,5 millions de dollars auprès d’investisseurs, dont l’acteur Sylvester Stallone. Depuis le lancement de sa plateforme SaaS en 2020, elle est considérée comme une pionnière dans l’introduction de l’IA dans l’industrie audiovisuelle. De nombreux films qui ont utilisé sa plateforme sont sortis en salle ou sur Netflix, certains ayant même été nommés aux Oscars. La société a remporté plusieurs récompenses, dont le prix de la meilleure start-up au Festival du film de San Sebastian, le prix EFM Horizon Startups à la Berlinale, le prix Top 100 Swiss Startup Award, ainsi que diverses subventions de la part d’organisations universitaires, cantonales et fédérales.